Paris-Hanoi : partage d’expériences sur la pollution de l’air |
Lundi, 14 octobre 2019 à 10:33:53 Font Size: | Print |
![]() Table ronde sur le partage d’expériences Hanoi-Paris autour de la pollution de l’air, le 11 octobre à L’Espace - Institut français de Hanoi. Photo : CVN. |
Nhân Dân en ligne - Une table ronde sur la pollution de l’air a eu lieu le 11 octobre à l’Institut français de Hanoi (L’Espace). L’occasion pour les spécialistes et le public de partager des informations sur la qualité de l’air de la capitale vietnamienne et ailleurs dans le monde. |
Des experts vietnamiens et français se sont réunis à L’Espace afin de discuter des aspects de la pollution atmosphérique. Intitulé « Paris - Hanoi : La pollution de l’air ne connaît-elle aucune frontière ? », l’événement a été organisé par le groupe d’activistes Live & Learn et la maison d’édition Nha Nam. La réalisatrice et Chevalière de l’Ordre français des arts et des lettres Nguyên Hoàng Diêp a animé la séance. D’après la directrice d’Airparif Karine Leger, le trafic est la cause commune de la pollution atmosphérique dans toutes les grandes villes du monde. Celle-ci « a des impacts à la fois sur la santé publique, l’économie, et le tourisme », a-t-elle précisé. « Aujourd’hui, la pollution de l’air est particulièrement importante en Asie et en Afrique, et s’est beaucoup améliorée en Europe. À Paris, elle était déjà reconnue dès le début du XXe siècle à cause de l’industrie charbonnière, puis dans les années 1950-1980 à cause des véhicules et de la mondialisation », a informé Karine Leger. Concernant la chute de la qualité de l’air en Asie ces derniers temps, Lê Thanh Thuy, représentante de la Division de la protection de l’environnement de Hanoi, a apprécié le réveil récent des citadins à ce sujet. Mais elle a insisté aussi sur la qualification de cette pollution : « En fait, la qualité de l’air à Hanoi se dégrade depuis 10 ans. Mais si les PM2,5 augmentent, les NO2 et SO2 diminuent nettement. » Paris : un modèle de lutte contre la pollution atmosphérique Entre 2001-2018, le trafic a diminué de 30%, et de 2005 à 2015, la ville a connu une baisse de 22% de ses émissions de CO2, de 40% des NO2 et de 32% des PM20. « L’idée principale est de rééquilibrer les espaces verts, et d’ouvrir les grands espaces publics aux piétons et cyclistes. À côté des métros et tramways, on a aussi une politique des couloirs de bus depuis une dizaine d’années, et une récente politique des vélos. On installe aussi les services d’autopartage de voitures électroniques et on interdit la circulation des vieilles voitures depuis 2017 », a-t-il précisé. Les évaluations prouvent que ces solutions sont majoritairement efficaces. Pourtant, sur le plan de l’urbanisme, la qualité de l’air autour des autoroutes dans la région Ile-de-France s’est peu améliorée à cause de nombreuses raisons. De ce fait, « Paris souhaite dans l’avenir échanger avec d’autres villes du monde des données en termes de qualité de l’air », a-t-il ajouté. Selon Olivier Chrétien, le plan d’urbanisme actuel de la région parisienne est le fruit de trois mandatures successives de maires depuis plus de 20 ans, « pour un système de transport public conforme et un aménagement correct des zones résidence-commerce-office ». Hanoi : plusieurs défis malgré des efforts Trân Huy Anh, représentant de l’Association des architectes de Hanoi, a critiqué le plan d’urbanisme de la ville, avec notamment des administrations et des sociétés immobilières qui négligent les espaces verts. Il conseille toujours au Comité populaire municipal d’en installer au cœur de la ville dès que possible. De son côté, Lê Thanh Thuy a pointé du doigt le fait que le terme « développement durable » était mal compris au Vietnam. « L’administration Hanoienne s’intéresse beaucoup à l’environnement. Mais les habitudes de la population gênent souvent nos travaux », a-t-il estimé. |
CVN/NDEL |